L'Assemblée nationale guinéenne a adopté jeudi un nouveau code civil, qui modifie les dispositions légales sur la monogamie.
Désormais, tout homme qui souhaite être polygame doit avoir l'accord de sa première épouse.
Selon la nouvelle loi, le mariage est soumis au régime de la monogamie pour tous les citoyens guinéens. Cependant, le futur mari peut, au moment de la célébration du mariage, avec l'accord explicite de sa future épouse, déclarer qu'il opte pour la polygamie limitée à deux, trois ou quatre femmes au maximum.
Seuls quatre des 111 députés qui siègent actuellement à l'Assemblée nationale ont voté contre. Deux se sont abstenus.
La nouvelle loi est diversement appréciée en Guinée, à Conakry, la capitale, notamment.
C'est chez les femmes qu'on trouve surtout les avis favorables à cette modification du code civil.
"Nous avançons bien (...). Grâce à cette loi, les femmes cesseront d'être marginalisées. Jusque-là, leur avis n'était pas important", réagit une Guinéenne.
"Si la femme n'est pas d'avis que son mari prenne une deuxième épouse, que le mari s'abstienne de le faire donc", commente une autre.
Une autre encore estime que "c'est une grande avancée" pour les Guinéennes.
Rares sont les hommes qui ont opté pour la monogamie en Guinée. Ceux-là se réjouissent de l'adoption de la nouvelle loi.
La plupart des hommes interrogés par BBC Afrique à Conakry rejettent les modifications apportées au code civil.
"Cette loi rend les femmes plus fortes encore dans le foyer", réagit un Guinéen.
"Et si la femme ne donne pas son accord, cela n'engendre-t-il pas des problèmes ?" se demande un autre.
Selon l'imam Cissé, de la mosquée Kébé, située dans la banlieue de Conakry, le nouveau code civil est contraire aux prescriptions de l'islam relatives au mariage.
"L'islam autorise les hommes à prendre jusqu'à quatre femmes. Il ne dit pas que si la première femme ne donne pas son accord, on ne peut pas aller chercher une deuxième. On peut informer la première femme de la décision d'aller chercher une deuxième", explique le chef religieux.
"L'islam ne dit pas qu'il ne faut pas chercher une deuxième femme parce que la première n'est pas d'accord. Cette loi n'est pas conforme à la religion musulmane", soutient l'imam Cissé.
Le nouveau code civil doit être promulgué par le président de la Guinée pour entrer en vigueur.
Mais la nouvelle loi ne s'applique toutefois pas aux couples constitués avant son adoption.
En décembre dernier, le président guinéen s'était opposé à l'idée d'une modification du code civil en faveur de la polygamie.
Écoutez ce plaidoyer d'une jeune Guinéenne, Hadja Idrissa Bah, contre les mariages précoces dans son pays :
16 Commentaires
beaucoup d'autres pays musulmans ont carrement interdit la polygamie.
un precheur musulman senegalais dit qu'au senegal la polygamie est haram a 90% des senegalais parce qu'ils ne remplissent pas les conditions,mais au senegal,si on l'interdisait ou meme la reglementait,ce serait la guerre civile.le senegalais abuse de tout ce qui lui est permis et n'accepte pas de conseils,il est orgueilleux et se fache facilement,conservateur et pretentieux.le changement sera tres difficile au senegal si on ne change pas de mentalite
Aviso
En Mai, 2019 (11:42 AM)A son premier mariage l'homme fait 2 options :
1 - Monogamie ou Polygamie
2 - Communauté des biens ou séparation de biens.
La communauté des biens n'est possible que si le couple a opté pour la Monogamie.
Telle que présentée et à cause du consentement rajouté en Guinée, cette loi va amener plus de problèmes qu'elle n'en règle.
Accord de la 1ère épouse ou non, l'homme a le droit d'épouser jusqu'à 4 femmes.
Si la 1ère n'est pas d'accord vous préférez :
- le divorce
- que l'homme fréquente, entretienne une femme ou une maîtresse qui lui fasse des enfants sans l'épouser parce que la loi le lui interdit. Non, ce n'est pas mieux.
Cette loi sera supprimée un jour.
... Les chrétiens ont le même problème. Eux, ils sont unis pour la vie. Ils n'ont pas le droit de divorcer. Conséquence, des chrétiens ont deux épouses un peu partout en Afrique noire.
L'égalité de l'homme et de la femme, l'égalité entre les hommes est encore théorique. Les inégalités sont plus grandes au Moyen Orient et en Afrique.
Ndey
En Mai, 2019 (12:01 PM)Anonyme
En Mai, 2019 (12:55 PM)22 janvier 2019 à 15h52Par Fatoumata Diallo
La légalisation de la polygamie par les députés guinéens a provoqué une levée de boucliers des associations de défense des droits des femmes, tandis que le président Alpha Condé a refusé de signer le décret d'application du nouveau Code civil. Les articles évoquant la polygamie ont été adoptés dans « une opacité totale », selon Fatou Hann Souaré, militante guinéenne.
Le 29 décembre 2018, les députés guinéens ont adopté le nouveau Code civil, dont la refonte avait été lancée en 2000. Mais le texte n’est toujours pas entré en vigueur. Alpha Condé s’est opposé à celui-ci, refusant d’y apposer sa signature et bloquant ainsi l’entrée en application du Code civil.
En cause, l’une des principales modifications apportées, qui a provoqué un véritable tollé au sein d’une large frange de l’opinion publique : la légalisation de la polygamie. Il faudra attendre la prochaine session parlementaire – dont la date n’a pas encore été fixée – pour que soit débattue une éventuelle relecture du texte. En attendant, les débats vont bon train.
>>> À LIRE – Guinée : Alpha Condé réussira-t-il à faire annuler la légalisation de la polygamie ?
Fatou Hann Souaré, directrice exécutive de Wafrica Guinée (Women of Africa for resources and intercultural advancement), une ONG de défense des droits des femmes née aux États-Unis, a suivi de bout en bout les débats autour de ce nouveau Code civil. Un document dont la refonte était urgente, selon elle, d’autant que le Code civil actuel date de 1983. En 2017, elle a même organisé un sit-in devant l’Assemblée nationale avec le collectif des ONG pour des textes de lois respectueux des droits humains en Guinée, pour réclamer que les débutés ne retardent pas, à nouveau, l’examen de cet écrit attendu depuis 2000.
Mais lorsque celui-ci a finalement été voté, Fatou Hann Souaré a été de celles et ceux qui ont fait entendre leur voix pour en dénoncer le contenu. Et en particulier pour réclamer le retrait des articles 281 et 282 du nouveau Code, qui stipulent que « le mariage peut être conclu soit sous le régime de la monogamie ; soit sous le régime de la polygamie limitée à quatre femmes. Faute par l’homme de souscrire à l’une des options prévues au présent article, le mariage est présumé être placé sous le régime de la polygamie. »
Anonyme
En Mai, 2019 (16:05 PM)je vis en Europe qui applique cette Loïs de monogamie
mais persiste toujours la violence conjugale
ça fait un mois un policier un douanier et gendarmes qui ont tué leurs femmes
le a tué sa femme et ces 2
Aviso
En Mai, 2019 (17:17 PM)C'est une mascarade. Lisez :
"il est également important de noter que tous les décideurs guinéens ou presque, les présidents des institutions, juges et autres sont polygames. Comme pour dire que le texte est sans doute voté pour plaire aux ONG et autres partenaires qui le demandent sans aucun espoir qu’il soit appliqué. "
Source : Pressafrik
Pourquoi on vote des lois qui ne seront pas appliquées en Guinée ? Pour plaire à ...
Scandaleux , Et RÉpugnant
En Mai, 2019 (18:00 PM)Copier Coller
En Mai, 2019 (18:14 PM)La polygamie qu'on veut coûte que coûte islamiser existe depuis la nuit des temps.
Toutes ces femmes qui acceptent de devenir deuxième femmes sont-elles forcées? Leur avis ne compte donc pas ?
On leur enlève ainsi la dignité d'être des épouses et on les oblige soit à demeurer célibataires ou à vivre dans la clandestinité
Quelles mesures d'autonomisation des femmes ont été prises pour leur permettre d'être indépendantes ? On leur enlève la possibilité d'avoir un mari qui prend soin d'elles sans rien leur donner en contrepartie...
Continuez seulement ...
Mass
En Mai, 2019 (22:22 PM)Dick
En Mai, 2019 (23:02 PM)Participer à la Discussion