"Les membres du Conseil de sécurité ont exhorté les parties maliennes à suivre ces recommandations sans délai afin de surmonter les tensions, de donner la priorité au dialogue et de s'abstenir de tout acte susceptible d'alimenter les tensions et de menacer l'Etat de droit", selon un communiqué des Nations unies.
Les chefs d'Etat de la sous-région ont avalisé lundi lors d'un sommet virtuel de trois heures les efforts de médiation entrepris depuis des semaines par la CEDEAO, a indiqué le président en exercice de l'organisation régionale, le chef de l'Etat nigérien Mahamadou Issoufou.
Mais ils sont allés plus loin en évoquant pour la première fois un "régime de sanctions" contre ceux qui "poseront des actes contraires à la normalisation", a affirmé M. Issoufou.
En outre, les dirigeants ouest-africains ont insisté pour que les mesures de leur plan de sortie de crise soient mises en œuvre "au plus tard" vendredi 31 juillet.
A la majorité soutenant le président Ibrahim Boubacar Keïta, les dirigeants ouest-africains demandent de mettre "tout en œuvre" pour obtenir la "démission immédiate des 31 députés dont l'élection est contestée, y compris le président du Parlement", Moussa Timbiné.
Ces démissions ouvriraient la voie à des législatives partielles.
Le sommet a également demandé une "recomposition rapide de la Cour constitutionnelle".
Il prône surtout la mise en place d'un "gouvernement d'union nationale avec la participation de l'opposition et de la société civile", tout en continuant à exclure un départ forcé du président Keïta au nom du respect des règles constitutionnelles communes à la CEDEAO.
Les dirigeants de la contestation au Mali, dont la figure de proue est l'influent imam Mahmoud Dicko, ont jusqu'à présent refusé d'intégrer un tel gouvernement, en soulignant que les problèmes de mal-gouvernance dépassaient les simples questions électorales.
Malgré ces réticences, la CEDEAO "encourage" le Mouvement du 5-Juin, qui mène la contestation, à "participer" à cet exécutif "dans un esprit de patriotisme".
La réunion au sommet, qui reprend dans les grandes lignes le plan du médiateur officiel de la CEDEAO, l'ancien président nigérian Goodluck Jonathan, a innové en annonçant que les ministres régaliens "pourront être nommés avant la formation d'un gouvernement d'union nationale", selon M. Issoufou.
Il a cité "la Défense, la Justice, les Affaires étrangères, la Sécurité intérieure et les Finances", sans donner de détail sur le mode d'attribution de ces portefeuilles.
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