Aux Comores, le ministère de l’Économie a calmé le jeu avec les commerçants après une vaste opération de fermeture des magasins et même d’arrestations de commerçants dans certains cas. Ils n’ont été retenus que quelques heures par la gendarmerie pour s’expliquer sur la hausse des prix de certains produits de premières nécessités. Les organisations patronales et la Chambre de commerce sont vent debout pour expliquer que c’était intolérable.
Depuis mardi, pas de rétropédalage au ministère de l’Économie, mais un adoucissement sur la manière. Le ministre de l’Économie a exprimé ses regrets au secteur privé et a reconnu l’aspect brutal de ces fermetures de magasins au lendemain de sa conférence de presse annonçant des mesures pour réguler les prix. C'est un excès de zèle des forces de l’ordre, car le but n’était pas de baisser des rideaux, mais plutôt de sensibiliser leurs propriétaires. Les opérateurs économiques ont immédiatement été relâchés.
Trop de taxes douanières pour les commerçants
L’autorité de régulation des prix existante ne supplante pas la loi qui encadre le marché comorien. « La valeur des matières premières augmente certes, mais dans le respect de la loi sur la concurrence », précise la Chambre de commerce et d’industrie. « La loi autorise les changements de prix pour deux motifs : le mois sacré du ramadan et lors d’une crise avérée ».
La période de Covid-19 pourrait entrer dans ce dernier registre. À ce moment-là, les autorités sont censées travailler sur les barèmes avec les opérateurs afin de les lisser en conséquence. Pour les commerçants, il faudrait que les pouvoirs publics envisagent des contreparties, par exemple au niveau des taxes douanières ; cela permettrait de baisser leurs tarifs. La population se dit étrangler par l’envolée permanente des prix. Toutes les parties concernées sont prêtes à se mettre autour de la table pour fixer, en bonne intelligence, des prix de matières premières viables pour chacun.
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