C’est une première étape qui a pris du temps. Des consultations nationales ont été menées en amont, mais la composition de ce comité n'a pas fait l'unanimité.
La répartition annoncée des places dans le comité et la tutelle du chef de l'État avait créé la grogne, puis la première liste de noms rendue publique avait de nouveau généré une levée de boucliers. De nouvelles discussions ont permis d'aboutir à une liste finale qui permet aujourd'hui d'installer officiellement le comité.
Une trentaine de personnalités composent cette nouvelle entité : des représentants des pouvoirs publics, des partis politiques, des confessions religieuses, de la société civile ou encore des experts internationaux. Ce comité devra notamment proposer un chronogramme et un lieu pour ce dialogue national qui doit permettre à tous d'exprimer ses préoccupations.
Encore beaucoup d'interrogations
Néanmoins, il reste encore beaucoup d'inconnues encore sur ce futur dialogue, notamment concernant la participation des groupes armées. La présidence oppose une fin de non recevoir à ceux ayant formés la CPC en décembre dernier et qui ont tenté de renverser le pouvoir en janvier.
Par ailleurs, quid de François Bozizé, l'ex-président qui a pris la tête de la coordination de la rébellion ? Sorti de l'accord de paix, il n'est pas question pour les autorités de le voir autour de la table des discussions. Une participation cependant souhaitée par l'opposition et la plateforme religieuse.
Ce qui se murmure en coulisse aujourd'hui c'est que le processus pourrait avoir lieu en deux temps. D’abord, le dialogue national en Centrafrique entre les forces vives de la nation. Et une seconde étape pourrait être organisée cette fois à l'étranger avec les groupes armés.
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