Au Cameroun, quatre activistes du collectif de la société civile Stand Up for Cameroon (Debout pour le Cameroun) ont été condamnés, vendredi 31 décembre, à 16 mois de prison ferme pour « insurrection ».
En plus de cette peine de prison, les militants devront rembourser les frais de procédure engagés par le ministère public dans le procès, à hauteur de 376 000 Francs CFA. Les activistes de Stand Up for Cameroon avaient été arrêtés en septembre 2020, à Douala, alors qu'ils participaient à une réunion, au siège du parti de l’opposition, Cameroon People's Party (CPP).
Joint par RFI, l'avocat Felix Agbor Balla Nkongho, président du Centre pour les droits de l'homme et la démocratie en Afrique, estime que les chefs d'accusation de « rébellion » ou d'« insurrection » se multiplient dans le pays et que les arrestations sont de plus en plus fréquentes.
« Avec la loi anti-terroriste de 2014 et vu le climat de guerre dans le sud-ouest et le nord-ouest du Cameroun, c’est facile d’arrêter quelqu’un : il suffit de dire que la personne est en train de travailler ou bien de faire quelque chose avec des terroristes. Pour les activistes, ce n’est pas facile de faire une réunion ! C’est comme ça qu’ils ont arrêté les anglophones de 2016 jusqu’à aujourd’hui. Ils ont fait la même chose pour les membres du parti de Maurice Kamto et aujourd’hui, ce sont les gens de Stand up for Cameroon. On arrête les gens et on les accuse de rébellion, d’insurrection, d’être des terroristes… C’est n’importe quoi. Je pense que l’on ne peut pas tromper les Camerounais. Nous savons tous que c’est une manière politique pour freiner tous ceux qui vont parler contre le gouvernement camerounais. »
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