Les présidents ivoirien Alassane Ouattara et ghanéen Nana Akufo-Addo souhaitent améliorer leur emprise sur les prix du cacao. Ils se sont entendus mercredi 28 mars à Abidjan pour renforcer leur stratégie commune. Les deux pays produisent 60% de la récolte mondiale de fèves brunes.
Ce n'est pas encore l'Opep du cacao, loin de là, mais c'est déjà un premier pas. La déclaration d'Abidjan signée entre les deux principaux producteurs de fèves que sont la Côte d'Ivoire et le Ghana vise à harmoniser leur gestion commune de la filière. Les deux pays vont collaborer sur la recherche, l'amélioration des variétés et sur la lutte contre la maladie du cacaoyer. Ils vont inciter les industriels à davantage transformer les fèves sur place, afin d'accroître la valeur ajoutée.
En revanche sur les prix, pas de franches avancées. La question d'un prix commun divise toujours. Le cacao se paye 20% plus cher au Ghana qu'en Côte d'Ivoire ce qui provoque des effets de contrebande. Certains producteurs ivoiriens se plaignent en outre que les multinationales achètent directement « bord champ », sans passer par les entrepôts, ce qui rend plus difficile le contrôle sur la production et donc sur les prix. Abidjan et Accra ont donc encore du chemin à faire avant de peser efficacement sur le prix international du cacao, ce qui est leur souhait. Pour l'heure, ils vont se contenter d'annoncer chaque année en même temps leur prix d'achat respectif aux producteurs.
1 Commentaires
Anonyme
En Mars, 2018 (07:40 AM)Les Indices Occidentaux ne doivent plus être notre référence.
il nous faut aussi une monnaie commune tant physique que virtuelle.
Construisons notre Wakanda !
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