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Burkina Faso: mobilisation dans les rues contre le projet de la Cédéao

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Burkina Faso: mobilisation dans les rues contre le projet de la Cédéao
Au Burkina Faso, un projet d'accord politique a été échafaudé ce week-end par une mission de médiation ouest-africaine après le coup d'Etat de la semaine dernière. Ce qui est recommandé dans ce document, c’est le retour du président Michel Kafando et des principales institutions de la transition, le maintien des élections présidentielle et législatives auxquelles pourront prendre part les proches de l'ancien président Blaise Compaoré dont le dossier de candidature avait été rejeté. Le texte prévoit également une amnistie pour tous ceux impliqués dans le coup d'Etat. Ce projet continue de faire réagir les Burkinabè avec de nouvelles manifestations ce lundi.


Ce lundi, les manifestations ont repris dans certains quartiers de Ouagadougou. Les rues sont toujours barricadées par des pneus enflammés par des manifestants anti-coup d’Etat. Le boulevard Charles-de-Gaulle, par exemple, est paralysé. A chaque intervalle de 500 mètres, il y a un barrage. Dans plusieurs quartiers, des jeunes manifestent leur colère contre ce qu’ils appellent la trahison de la Cédéao.


« Nous tenons la Cédéao pour responsable de tout ce qui pourrait arriver au Burkina Faso », vocifère un jeune le visage noircit par du charbon. « Nous sommes sortis ce matin pour faire notre travail », dit celui qui semble être un des meneurs sur le boulevard Charles-de-Gaulle. A la question de savoir quel est son travail, il répond : « Nous barricadons tout le quartier. Le RSP ne doit pas accéder à notre quartier ».


Alors certains jeunes ont déclaré qu’ils dressent des barricades pour empêcher les soldats du Régiment de sécurité présidentielle de pénétrer dans les quartiers parce que les balles tirées en l’air blessent ou tuent toujours des enfants. Peux eux, il faut empêcher les véhicules de patrouille d’accéder aux quartiers.


Une ville au ralenti


C’est une mobilisation dans un contexte de grève générale, la capitale burkinabè vit encore au ralenti. Les banques restent toujours fermées. Certaines stations-service ont rouvert très tôt ce matin, mais vers de 9 heures, heure locale, les gérants ont préféré arrêter la fourniture de carburant. Plusieurs centres de santé sont fermés. Ce sont des centres de santé secondaires, localisés dans des quartiers populaires. Ces centres constituaient les premiers secours pour les habitants des quartiers situés loin des grandes formations sanitaires.


Les petits commerces ont repris dans les quartiers et les marchés secondaires ont été approvisionnés, mais c’est le panier de la ménagère qui a pris un sérieux coup. « Hier soir, ma famille n’a pas mangé. Nous nous sommes contentés d’une simple bouillie préparée à base de mil », a confié un père de famille ce matin.


Mobilisation à Koudougou


A Koudougou, à 80 kilomètres à l’ouest de Ouagadougou, ils étaient un petit millier dimanche matin sur la place du Haut commissariat de province, le QG de l’opposition. Ce lundi, on comptait 2 000, peut-être 3 000 membres des mouvements citoyens ou des partis politiques, très remontés, absolument furieux contre le projet d’accord. La foule n’avait pas de mots assez durs contrer Macky Sall et les auteurs de cette proposition d’accord. « A bas les accords mafieux, à bas les accords arrangés sur le dos du peuple », a-t-on pu entendre ce matin à Koudougou.


Les leaders politiques et citoyens de la troisième ville du pays ont renvoyé la Cédéao face à l’Union africaine. Si l’UA condamne les putschistes est-ce que la Cédéao est au-dessus de l’Union africaine pour proposer, elle, l’impunité à Gilbert Diendéré et à ses hommes du RSP ?, s’interroge-t-on ici. Toute la foule a hurlé « non », bien entendu, à cette question.


A présent, la mobilisation est plus forte que jamais dans cette ville. Pour le moment, le mouvement citoyen et les partis politiques attendent des instructions, des indications de leur hiérarchie à Ouagadougou. Et en attendant un mot d’ordre à Koudougou : on bloque la ville. On a continué à faire des marches de contestation. Un attentisme vigilant qui est le même dans toutes les grandes villes du pays.


? La classe politique burkinabè sceptique


La classe politique, notamment l’opposition, tient à faire une mise au point très claire : elle a été mise devant le fait accompli d’un texte élaboré par Macky Sall. Au vu des réactions dans la rue à Koudougou et à Ouagadougou on comprend cette mise au point.


« Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, ce qui a été présenté n’est pas le résultat d’une négociation dans laquelle on prépare les partis politiques. C’est très important ! Nous avons été conviés à une première rencontre où nous avons entendu un certain nombre de propositions qui auraient été faites par d’autres personnalités ou groupes du pays, et quand nous sommes repartis, donc hier, ce n’était pas pour discuter. C’était une plénière dans laquelle la Cédéao a simplement lu le document et donc la séance a été levée », explique Zéphirin Diabré, le leader de l’UPC, l’un des poids lourds de l’opposition.


Le projet de sortie de crise a donc été négocié par Macky Sall avec le président Kafando, le général Diendéré et d’autres responsables. Mais en aucune façon avec les chefs de partis d’opposition, disent-ils. Cependant, ils envisagent pour certains de se réunir ce lundi afin d’en parler.


Pour l’instant, des leaders comme Zéphirin Diabré, Ablassé Ouédraogo, ont choisi de ne pas s’exprimer sur le contenu du projet d’accord avant d’avoir trouvé une ligne commune. Mais ce n’est pas le cas des partis sankaristes, qui eux rejettent d’ores et déjà en bloc ce projet de Macky Sall qui doit être présenté demain à Abuja, les sankaristes précisant d’ailleurs qu’aucun des mots d’ordre de manifestations lancé jusqu’à présent n’est pour l’instant levé.


Les opposants sont conscients que certains points de l’accord, comme la question de l’exclusion des personnalités pro-Compaoré du processus électoral, sont sensibles à Ouagadougou. Ils souhaitent en discuter entre eux et pour certains, comme Ablassé Ouédraogo et Zéphirin Diabré, ouvrir un dialogue national sur ces questions. Beaucoup pensent que la Cédéao ne peut pas entériner un texte qui n’a pas d’abord été débattu au sein de la classe politique et notamment de l’opposition.


11 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Septembre, 2015 (17:41 PM)
    Ou sont les partisans de Macky Sall qui criaient victoire????????????????????





    bande de fils p***



    votre presi est incompetent dans tous les domaines







     :brawoo:  :brawoo:  :brawoo:  :brawoo:  :brawoo: 
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  2. Auteur

    Atypico

    En Septembre, 2015 (17:53 PM)
    C'est un accord entre putes pour annuler la victoire arrachée par les populations dans lrue contre l'arbitraire , ce que ni les putschistes ni les chefs d'état en fonction ne peuvent supporter .C'est inévitable que le peuple burkinabé et tous les africains épris de justice et d'équité se révoltent contre cette forfaiture ! l'argument de la paix sociale et de l'évitement de la guerre civile est la plus pure hypoçcrise qu'il soit, c'est cet accord en faveur d'une minorité d'assassins et de voleurs contre la majorité du peuple qui porte la guerre civile et l'instabilité ! §
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    Auteur

    Anonyme

    En Septembre, 2015 (17:56 PM)
    oh.. oh ! Nous avons criè trop vite. Il semble que la chose n´est pas encore finie. Mais les frères du Burkina doivent saisir la chance du compromis qui d´ailleurs est benefique pour la paix. C est vrai, pour le retour à l´ordre constitutionnel c´aurait été mieux sans conditions, Ensuite aux Burkinabé aurait été la volonté de leur pardonner ou pas Mais bon, un mauvais compromis est mieux que le CHAOS avec ses lots de morts, pensez y.
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    Auteur

    Xeme

    En Septembre, 2015 (17:58 PM)
    Le Burkina n'est donc pas d'accord avec le "succès" de Macky.

    Je vous disais que la communication de Macky Sall a une grande soif de résultats à montrer. Je vous disais que le jour où Macky Sall aura réussi quelque chose aucun sénégalais ne pourra dormir tranquillement chez lui, parce que les Madiambal viendront vous ouvrir la paupière pour vous forcer à regarder. La preuve est encore là. Macky Sall n'avait même pas fini de se concerter avec les concernés que la presse des 100 a lancé toute la meute pour abêtir, encore, les sénégalais. Et malheureusement pour eux, c'est le contraire de leurs dires que l'on voit.
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    Auteur

    Mansawali Walimansa Presidium

    En Septembre, 2015 (17:59 PM)
     :emoshoot:  :emoshoot:  :emoshoot:  :emoshoot:  :emoshoot:  :emoshoot:  :emoshoot:  :emoshoot:  :emoshoot: 



    WILLIAM SHAKESPEARE A PU ECRIRE DANS OTHELLO : "chaos comes again"...

    WILLIAM SHAKESPEARE AURAIT PU REDIRE ICI ; "chaos looms again"...



     :emoshoot:  :emoshoot:  :emoshoot:  :emoshoot:  :emoshoot:  :emoshoot:  :emoshoot:  :emoshoot:  :emoshoot: 
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    Auteur

    Anonyme

    En Septembre, 2015 (18:06 PM)
    C'est plutôt un échec qu'une réussite.
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    Auteur

    Anonyme

    En Septembre, 2015 (18:07 PM)
    Ils n'ont qu'à faire la GUERRE alors, y'en a marre de ça, je veux passer à autre chose. Qu'ils s'entretuent et basta!
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    Auteur

    Ndiole

    En Septembre, 2015 (20:13 PM)
    je ne suis pas sur que Macky, la Cédeao ou tout autre organisation puisse trouver une solution qui convienne à tout le monde. Le plus important s'est de trouver une sortie à la crise avec le rétablissement d'un cadre institutionnel formel ou les Bourkinabés de tout bord pourront se retrouver et trouver une solution définitive à leur propre problème et ceci passera par des élections ou chacun auras le droit de se présenter.

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    Auteur

    Goor

    En Septembre, 2015 (20:50 PM)
    Mais, es burkinabés veulent une épreuve de force? Cette solution n'est pas 100% juste mais elle peut éviter que le pays sombre dans la violence. Si rien n'est fait, ils vont sentretuer. Certains veulent que Macky se rende au Burkina et au cours de son entretien avec Diendéré lui direqu'il dépose les armes sinon il va l'arrêter. Quand on accepte de négocier, on doit aussi accepter de céder.
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    Auteur

    Allo Stop

    En Septembre, 2015 (23:56 PM)
    Je crois que les griots du maquis ne rendent pas les choses faciles à Macky. Cet état pathologique de vouloir comparer, de grossir ces faits et gestes avant termes risquent de lui pourrir la vie. Jamais vu un parti composé de militants aussi bavards, Meme du temps du PDS le bavardage n'était élévé au rang de vertu. Laisser votre chef travailler en silence
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    Auteur

    Anonyme

    En Septembre, 2015 (01:37 AM)
    les pro macky ont crié victoire trop tot a mon avis! Encore un autre acte à ajouter à son bilan pour confirmer sa competence! thiey bi gathié ! mais mome foumou ay sakh?
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