Ouagadougou, 21 novembre 2024, le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a officiellement promulgué, jeudi, la loi constitutionnelle rétablissant l’ancienne devise du pays : « La patrie ou la mort, nous vaincrons. ». Cette décision marque un retour à une devise adoptée lors des premières années post-indépendance et synonyme de lutte et de résilience.
La promulgation, actée par décret, porte sur la loi constitutionnelle N°033-2024/ALT, qui entrera en vigueur dans un délai de huit jours, soit à partir du vendredi 22 novembre 2024.
Une modification des symboles nationaux
La réintroduction de cette devise s’inscrit dans une refonte des symboles nationaux, comme précisé dans l’article 34 modifié de la Constitution du 11 juin 1990. Cet article stipule désormais que : « Les symboles de la Nation sont constitués d’un emblème, d’armoiries, d’un hymne et d’une devise. (…) La devise est : « La patrie ou la mort, nous vaincrons. »
Cette révision renforce une orientation patriotique et souverainiste, reflétant les discours et la vision du capitaine Ibrahim Traoré depuis son accession au pouvoir.
Outre la restauration de la devise, cette loi constitutionnelle apporte des modifications significatives à d’autres articles de la loi fondamentale.
L’article 147 ouvre la voie à une intégration régionale renforcée. Il consacre désormais la possibilité, à titre exceptionnel, pour l’Assemblée nationale d’approuver, à une majorité des trois quarts et avec l’avis du Conseil constitutionnel, des accords permettant l’entrée du Burkina Faso dans une confédération, une fédération ou une union d’États africains.
Cette disposition souligne une volonté de renforcer les alliances régionales, dans un contexte où les défis sécuritaires, économiques et politiques nécessitent une coopération accrue entre les pays africains.
Enfin, l’article 37 modifié instaure une nouvelle structure administrative, la « Présidence du Faso », destinée à assister le chef de l’État dans ses missions. Cette administration spécifique aura pour rôle de consolider les prérogatives présidentielles et d’assurer un suivi efficace des politiques nationales et internationales.
Une décision symbolique et stratégique
La restauration de l’ancienne devise ne se limite pas à une simple formalité. Elle symbolise un retour aux valeurs de lutte et de résilience portées par l’histoire du Burkina Faso, tout en s’inscrivant dans une démarche stratégique de réaffirmation de l’identité nationale et de recherche d’une intégration africaine renforcée.
Le capitaine Ibrahim Traoré, à travers ces réformes, entend poser les bases d’un Burkina Faso souverain, solidaire et résolument tourné vers l’avenir.
4 Commentaires
Cheuteut
En Novembre, 2024 (11:09 AM)Laissez Notre Héros Se Reposer
En Novembre, 2024 (12:14 PM)Right
En Novembre, 2024 (12:00 PM)Right
En Novembre, 2024 (12:00 PM)Participer à la Discussion