L'ancien ministre des Affaires étrangères Djibrill Bassolé a été arrêté mardi au Burkina Faso. La veille, le gouvernement l'avait accusé d'instrumentaliser le Régiment de sécurité présidentielle, afin de perturber la transition.
Djibrill Bassolé a été arrêté à son domicile par des éléments de la gendarmerie. « Il a été arrêté à son domicile près du ministère des Affaires étrangères. C’est en lien avec le coup d’État du 17 septembre », a ainsi affirmé une source militaire. Une perquisition est également prévue à son domicile.
Lundi 28 septembre, le gouvernement l’avait accusé de comploter avec Gilbert Diendéré contre la transition. Ancien chef de la diplomatie burkinabè, celui-ci avait été empêché de se présenter à la présidentielle par le Conseil constitutionnel, qui l’avait reconnu coupable d’avoir participé au conseil des ministres ayant adopté le projet de loi de révision de la Constitution qui devait permettre à Blaise Compaoré de se maintenir au pouvoir.
Djibrill Bassolé avait démenti lundi 28 septembre au soir les accusations du gouvernement. « Après les mesures d’exclusion et d’acharnement politico-judiciaire dont j’ai été victime, il s’agit à présent d’une campagne de diabolisation », avait-il déclaré. Et d’ajouter : « En affirmant que j’appelle à me soutenir, une mobilisation de forces étrangères et de groupes djihadistes, le communiqué du gouvernement ne peut que provoquer la panique, la haine et la radicalisation ».
Manoeuvres à Ouagadougou
Djibrill Bassolé fait partie des 14 personnes dont les avoirs ont été gelés samedi 26 septembre par la justice, qui a aussi bloqué ceux de quatre partis, dont le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de Compaoré. Parmi les personnalités visées figurent notamment le général Gilbert Diendéré, son épouse Fatou Diallo Diendéré, ex-députée du CDP, et Sidi Pare, ministre délégué à la Sécurité, destitué de ses fonctions vendredi 25 septembre.
Mardi 29 septembre, des soldats burkinabè ont par ailleurs pris position à Ouagadougou devant la caserne du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). L’armée recommande également à la population d’éviter le secteur de Ouaga 2000, proche de la présidence et où se trouve la caserne, et aux habitants de se calfeutrer chez eux. L’aéroport de la capitale burkinabè est quant à lui fermé jusqu’à nouvel ordre.
13 Commentaires
Anonyme
En Septembre, 2015 (15:11 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (15:26 PM)la vengeance appelle la vengeance PAUVRE AFRICAIN
Anonyme
En Septembre, 2015 (15:32 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (15:34 PM)Transit- Taire
En Septembre, 2015 (15:37 PM)Leuk
En Septembre, 2015 (15:45 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (16:46 PM)Il ya meme des terroristes djihadistes dans la base du RSP. c'est grave .il faut frapper très fort et en finir une bonne fois pour toutes.
Deug La Verite
En Septembre, 2015 (16:51 PM)1) faire accepter au RSP de libérer le Président et le premier ministre
2) Réinstaller le président dans ses fonctions
3) Faire accepter l'idée d'une non poursuite des éléments de RSP, pour les actes posés
4) Faire accepter la participation des tous les fils du Burkina aux prochaines élections , ce qui permettraient aux électeurs de sanctionner démocratiquement les pro BLAISE.
5) laisser le futur gouvernement le soin de décider du sort du RSP (après les élections)
Toutes ces mesures de compromis ont permis de revenir à une situation normale.
Mais le Président KAFANDO a été très imprudent dans ses déclarations et ses premières décisions de vouloir dissoudre le RSP.
A la place des membres du régiment, chacun ne nous allait réagir de la sorte. C'est un instinct de survie.
La solution est maintenant entre les mains de KAFANDO qui n'a pas besoin de mettre de l'huile dur le feu. Qu'il fasse libérer l'ancien premier ministre de BLAISE et qu'il laisse le RSP survivre jusqu'après les élections.
C'est la seule issue pour avoir une transition apaisée.
Anonyme
En Septembre, 2015 (17:55 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (18:50 PM)Jeu D'échec
En Septembre, 2015 (21:30 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (23:20 PM)les bourkinabes doivent se rendre compte que la menace "jihadiste"est aux aguets.
ils font une faute et nous on paie a leur place.mdr
Anonyme
En Septembre, 2015 (00:32 AM)Participer à la Discussion