Dimanche 22 Décembre, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Afrique

Bombardement de Bouaké: 15 ans après, de nombreuses questions en suspens

Single Post
Bombardement de Bouaké: 15 ans après, de nombreuses questions en suspens
C’était un 6 novembre, il y a quinze ans. Deux avions Sukoi de l’armée ivoirienne bombardaient le camp français de Bouaké en Côte d’Ivoire. Une attaque qui provoque la mort de neuf militaires français et d’un civil américain, trente-huit autres soldats seront blessés. En représailles, l’armée française détruit l’aviation ivoirienne. Ces évènements entraîneront de fortes tensions entre Paris et Abidjan. Quinze ans après, le rôle des autorités françaises de l’époque apparaît pour le moins nébuleux et si un procès doit se tenir au printemps prochain, les véritables responsables pourraient bien passer entre les mailles de la justice.
Le procès prévu au printemps prochain d’un des pilotes biélorusses et des deux copilotes ivoiriens permettra-t-il d’identifier les véritables commanditaires de ce bombardement ? Pas sûr, car ces trois hommes n’ont jamais été appréhendés.

C’est donc en leur absence que la justice devra parvenir à établir les responsabilités. Une affaire dans laquelle l’attitude des autorités françaises de l’époque apparaît depuis le début pour le moins suspecte.

Le 16 novembre 2004, soit dix jours après le bombardement, la police togolaise arrête huit ressortissants biélorusses qu’elles soupçonnent être les auteurs de l’attaque. Des hommes qu’elle met à disposition de la France, mais étrangement, Paris décide ne pas les arrêter. La raison ? Il n’y avait pas de base légale pour le faire, selon Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Défense.

«On ne peut jamais cacher la vérité à l’infini»

Dominique de Villepin, le ministre de l’Intérieur, se défendra lui en expliquant « ne jamais avoir été saisi de cette affaire. » Des arguments battus en brèche par Sabine Khéris. La juge d’instruction estime en 2016 que « tout a été orchestré afin qu’il ne soit pas possible d’arrêter, d’interroger ou de juger les auteurs biélorusses du bombardement. »

La juge demande alors le renvoi des ministres devant la Cour de justice de la République. Une demande refusée en mai dernier par la CJR. Connaîtra-t-on alors un jour le fin mot de l’histoire ? Jean Balan, l’avocat de plusieurs familles de victimes, en est convaincu, persuadé qu’on « ne peut jamais cacher la vérité à l’infini. »  


1 Commentaires

  1. Auteur

    Fgffrf

    En Novembre, 2019 (08:28 AM)
    la police togolaise arrête huit ressortissants biélorusses qu’elles soupçonnent être les auteurs de l’attaque.......hahahahahah
    Top Banner

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés. --
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email