Le ministre angolais Georges Chikoti a fait l’annonce à la presse à la fin de l’audience que José Eduardo dos Santos a accordée à la ministre des Relations internationales et de la coopération de l’Afrique du Sud, envoyée spéciale de Jacob Zuma.
La République d’Angola abritera le 27 octobre un sommet international sur la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé lundi, à Luanda, le ministre angolais des Relations extérieures, Georges Chikoti.
Le ministre a fait l’annonce à la presse à la fin de l’audience que le Président de la République d’Angola, José Eduardo dos Santos, a accordée à la ministre des Relations internationales et de la coopération de l’Afrique du Sud, Maite Nkoana-Mashabane, envoyée spéciale du chef de l’Etat sud-africain, Jacob Zuma.
Selon le chef de la diplomatie angolaise, le sommet est organisé conjointement par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), les Nations Unies et l’Union africaine. L’urgence de la rencontre découle de la nécessité de discuter des derniers événements en RDC, a-t-il précisé.
Il a ajouté que l’événement serait précédé par une réunion d’experts de ces organisations, le 24 octobre, et une autre réunion de l’Agence de défense et de sécurité de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui se tiendra cette semaine en Rdc.
«La région devient un peu instable et les responsabilités de l’Angola, en tant que président de la CIRGL sont nombreuses», a déclaré le ministre des Relations extérieures. Georges Chikoti a souligné que le Sommet devrait également discuter de la situation au Burundi, des événements dans le Soudan du Sud et en République centrafricaine (RCA), qui « continuent à préoccuper la région et le continent africain en général. »
Que va proposer le sommet ?
Cette question mérite d’être posée en ce qui concerne la Rd Congo, lorsqu’on sait que le contexte est dominé par la méfiance totale. En effet, du côté du pouvoir en place, un dialogue a été convoqué sur demande de l’opposition afin de trouver des solutions consensuelles aux problèmes liés à l’organisation des élections.
Des élections voulues apaisées et qui ne pourront plus déboucher sur les conflits et les constatations, comme ce fut le cas en 2006 et 2011.
Pour ce faire, un Facilitateur de la communauté internationale, parce que provenant de l’Union Africaine a été nommé et dont la mission a été bien définie, celle de conduire les Congolais à un accord qui a pour nature d’organiser les choses de manière à éviter l’implosion. Pendant qu’un projet d’accord a été distribué aux participants pour amendement et que les options ont été levées pour permettre à la CENI de finaliser la révision du fichier électoral et d’organiser les élections, en commençant bien sûre par la présidence, l’opposition ne croit pas toujours à la sincérité de ce cadre.
Voilà qui l’a poussé à organiser un conclave à Limete qui s’est soldé par la prise des positions très radicales, allant même à appeler le peuple au soulevement. Entre-temps, le Facilitateur togolais n’a cessé de crier que toutes les portes étaient encore ouvertes pour le Rassemblement.
C’est dans ce contexte que l’Angola convoque un sommet sur la Rd Congo, pour dire quoi ? Si pas de demander au Rassemblement de mettre un peu d’eau dans son vin, d’accepter la petite transition qui débouchera inévitablement aux nouvelles élections au pays.
Sinon, comme ne cesse de le rappeler une certaine opinion, la violence ne servira à rien et elle ne profitera à personne. Le moment est donc venu pour que les uns et les autres s’accordent, à travers un accord, à organiser les élections dans le délai comme cela est bien mentionné dans le projet de l’accord. Il faut sauver ce qui est cher à tout le monde, la Nation congolaise menacée de disparition.
L’Avenir
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