Alors que le corps du leader historique du Flec-Fac (Front de libération de l'enclave de Cabinda-Forces armées du Cabinda) doit être mis en terre ce vendredi 10 juin à Paris, la bataille de succession semble déjà être engagée au sein du mouvement indépendantiste qui avait annoncé la reprise de la lutte armée en février dernier.
Trois jours après le décès du leader historique du FLEC Nzita Tiago, c’est le commandant Alexandre Tati, chef militaire du mouvement au Cabinda, qui déclare prendre sa direction.
En réaction, un communiqué paraît dès le lendemain, signé d’un certain comandant « Sem medo » (« sans peur », en portugais) présenté comme le chef opérationnel du FLEC. Ce communiqué annonce que le fils du défunt, Emmanuel Nzita, est désormais président de l’organisation. Une information confirmée par porte-parole du FLEC, qui n’est autre que le fils d’Emmanuel Nzita, le nouveau président.
Mais, selon le commandant Tati, « personne sur le terrain n’est au courant d’une telle nomination », il parle d’une « initiative individuelle », voire de « désinformation ». Chaque camp affirme « appliquer » les dernières volontés du défunt. Le seul point sur lequel ils s’accordent est une proposition au gouvernement angolais : une trêve de trois mois. Le temps peut-être d’accorder leurs violons.
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