Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes algériennes pour dénoncer un texte de loi qui vend l’Algérie aux étrangers suite au vote par le Conseil des ministres de la loi de finances 2020 et de la loi sur les hydrocarbures. Dans la capitale, malgré un dispositif policier très important, plus d’un millier de personnes sont parvenues à manifester pendant plusieurs heures.
Sur les pancartes, les messages sont écrits en arabe, en français ou en anglais : « L’Algérie n’est pas à vendre ». Farid, la quarantaine, considère que la loi sur les hydrocarbures votée par le Conseil des ministres ce dimanche 13 octobre va permettre aux étrangers d’exploiter le pétrole algérien, et il s’y oppose.
« Il n’y a pas de président. On ne peut pas laisser ces mafieux vendre notre pays parce que c’est une loi très importante, c’est l’avenir de l’Algérie », explique-t-il.
Les manifestants scandent « Ils ont vendu le pays », et « Le peuple veut la chute du Parlement ». La vente d’hydrocarbures permet à l’Algérie de gagner l’équivalent de 60% du budget de l’État chaque année. Amira, chef d’une PME, manifeste habituellement le vendredi. Mais elle considère que le texte met l’Algérie en danger.
« Cette loi donne des avantages aux étrangers pour venir s’installer en Algérie, pour venir exploiter le gaz de schiste, pour venir exploiter le pétrole, lance la jeune femme. On est contre, on ne veut pas que les Français ou les Américains viennent en Algérie exploiter le gaz de schiste, c’est dangereux ».
À la fin de la journée plusieurs manifestants ont été interpellés par les forces de l’ordre. Le Conseil des ministres lui a adopté le texte, qui devra être présenté au Parlement.
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