Rachid Boudjedra a fait volte-face. Bien qu'il se soit engagé, notamment dans Jeune Afrique, à retirer un passage de son livre dans lequel il accuse l'écrivain Kamel Daoud d'avoir appartenu au Groupe islamique armé (GIA) dans les années 1990, l'écrivain algérien a maintenu le passage incriminé dans une nouvelle édition de son livre.
Rachid Boudjedra n’a pas retiré de ses Contrebandiers de l’Histoire (paru en octobre 2017) le passage dans lequel il accuse l’écrivain Kamel Daoud d’avoir appartenu au Groupe islamique armé (GIA), qui fit régner la terreur dans les années 1990.
Pourtant, peu après la sortie de son pamphlet, il s’était engagé, sur les conseils de Me Miloud Brahimi, à démentir cette accusation et à retirer le passage litigieux. En échange, Daoud avait assuré à ce ténor du barreau d’Alger qu’il retirerait la plainte en diffamation qu’il avait déposée à Oran contre Boudjedra et les Éditions Frantz Fanon.
Or, quelques jours plus tard, Boudjedra a fait volte-face, et le passage contesté figure toujours dans la nouvelle édition, publiée début 2018. La plainte étant pendante, le juge pourrait être amené à convoquer l’écrivain de force, ainsi que son éditeur, puisqu’ils n’ont pas répondu à la première convocation du magistrat instructeur.
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