L’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan sont parvenus à un accord portant sur le partage des eaux du Nil et sur les conséquences que le projet de construction par l’Ethiopie d’un Grand barrage dénommé de la renaissance pourrait avoir sur le fleuve Nil.
Les ministres des Affaires étrangères des trois pays précités ont annoncé lors d'une conférence de presse tenue jeudi à Khartoum, qu'un accord préliminaire avait été trouvé, mais ont évité de donner plus de détails sur cet accord.
Le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ali Karti a confirmé qu'un accord global avait été trouvé entre les trois pays sur les principes de l'utilisation du Bassin oriental du Nil et le Grand barrage éthiopien de la renaissance.
“Les principes seront soumis aux chefs d'Etat des trois pays pour approbation”, a expliqué le chef de la diplomatie soudanaise.
En attendant, le ministre égyptien des affaires étrangères Sameh Shoukri a lui aussi confirmé que les trois pays avaient conclu un accord préliminaire sur un mécanisme relatif au mode opératoire du Barrage de la renaissance.
“Les principes sur lesquels portent l'accord marquent le début d'une plus grande coopération entre nos trois pays”, a fait remarquer M. Shoukri.
Son homologue éthiopien, Tedros Adhanom a quant à lui déclaré que l'accord allait ouvrir un nouveau chapitre de relations fructueuses entre les trois pays riverains du Nil.
L'Egypte s'était opposée à la construction par l'Ethiopie du Grand barrage de la renaissance, craignant qu'il puisse diminuer son quota des eaux du fleuve Nil.
Le Caire a également refusé de perdre ce qu'il considère comme ses “droits historiques” sur le Nil qui ont été consacrés par des traités avec les Britanniques en 1929 et en 1959, et qui lui donnaient 87% des eaux du fleuve.
Il évoque également des traités signés durant la période coloniale qui lui donnaient également un pouvoir de veto sur tous les projets en amont du fleuve que ses voisins pourraient initier.
Mais une nouvelle convention signée en 2010 par les pays en amont du Nil, dont l'Ethiopie leur permet d'initier des projets sur le fleuve sans avoir à solliciter l'aval de l'Egypte.
3 Commentaires
Leboulay
En Mars, 2015 (22:08 PM)Wakhdeug2015
En Mars, 2015 (08:26 AM)L'afrique !
En Mars, 2015 (10:55 AM)De quel droit l'Egypte disposerait - il d'un véto sur ce qui se passe chez les autres !
Nos pays nègres sont indépendants bon sang !
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