Après deux semaines de détention provisoire à la Maison d’Arrêt et de Correction de Banjul, la tristement célèbre mile 2, 30 personnes dont deux sénégalais ont humé, hier, l’air de la liberté. Le procureur de la République abandonne tout simplement les charges retenues contre eux. Ils étaient poursuivis entre autres pour vandalisme et destruction volontaire de biens d’autrui. Cependant le procureur n’a pas eu la même clémence pour les 7 autres poursuivis pour les mêmes faits. Ils restent en détention en attendant leur comparution prévue demain. Parmi eux, figurent le rappeur et activiste Killer Ace, accusé entre autres d’incitation à la violence et d’avoir dirigé le groupe.
Comparution demain
Ces faits qui leur sont reprochés remontent à deux mois, en juillet dernier. Des émeutes avaient éclaté dans Banjul et ses environs suite à la mort en détention d’un ressortissant sierra-léonais, établi au marché de Serrekunda. De nombreux dégâts matériels ont été enregistrés lors de heurts qui s’en sont suivis : au moins un commissariat et la maison d’un responsable de la police ont été incendiés.
Des scènes de pillages ont été également signalées. Pour leur première comparution, la semaine dernière, le tribunal départemental de Kanifing s’était estimé incompétent pour les juger. Leur procès avait été renvoyé en début octobre. Les membres de la société civile avaient exigé leur mise en liberté provisoire en attendant le bouclage de l’enquête.?
Les 7 autres personnes restées derrière les barreaux seront-elles libérés demain ? Les avocats du rappeur Killer Ace se disent confiants.
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